En Octobre 2022, nous nous sommes envolés direction Madère ! Cette île Portugaise, qui se situe plutôt à la hauteur du Maroc, bénéficie quasiment toute l’année d’un climat très agréable. Quand nous y étions, nous avons eu aux alentours de 26 degrés. L’ile étant très montagneuse, il est courant d’avoir un magnifique soleil aux abords de la côte et des nuages se concentrant sur les plus hauts sommets du centre de l’île. Cela se voit d’ailleurs très bien depuis l’avion ! 

L’aéroport permettant d’atterrir sur l’île est réputé comme l’un des plus dangereux au monde. En arrivant de nuit, nous avons tout de suite pu observer le relief de l’ile grâce aux habitations illuminées disposées en terrasse. C’était très joli. Puis, en se rapprochant du sol, on se rend compte que la piste passe très près des maisons ce qui est assez impressionnant ! Nous sommes toutefois arrivés sans encombre et après une bonne nuit de sommeil nous avons pu partir à la découverte de l’île !!

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Jour 1 Chemin côtier de Sao George et Santana

Prêts à profiter de cette première journée nous nous sommes élancés sur les routes de l’île. Partant du sud (où se situait notre airbnb) on est impressionnés de constater que chaque parcelle de terrain est utilisé soit pour les habitations soit pour les plantations de bananes ! Il y en a partout ! On découvre également de nouveaux panneaux. La bas, quand il fait beau, tu peux rouler 10km heure plus vite sur certaines portions ^^ On se rend aussi bien vite compte en rejoignant le nord que les routes escarpées ainsi que les tunnels sont des incontournables ici. Tu as intérêt à maîtriser le démarrage en côte et à ne pas avoir une voiture de location trop ramollo ! Dépaysement et paysages magnifiques garantis !

Une fois arrivé à destination, nous commençons le chemin côtier de Sao George. De seulement 5,6 km, il s’effectue le long des falaises abruptes de la côte nord, que l’on descend puis que l’on remonte, ce qui s’est avéré exigeant pour nos mollets qui n’étaient plus habitués aux dénivelés. De quoi nous remettre en jambe pour le reste de la semaine !

Le décor est majestueux tout du long et le village duquel on commence la ballade abrite une petite église avec de splendides dorures à l’intérieur qui valent le détour. En longeant la falaise, on arrive jusqu’à un ancien embarcadère d’où les bateaux livraient leurs marchandises. Les chemins escarpés que l’on emprunte servaient donc au transport de ces dernières et sont donc pavés. Il devait en falloir de la force et du courage pour ramener les bouteilles de vins au village !

La dernière portion du chemin qui permet d’accéder à l’embarcadère (et qui n’est pas obligatoire voire même déconseillée) est un peu scabreuse et il faut faire attention où on met les pieds. On se tient à des cordes et on passe sur des pontons en bois ou plusieurs marches sont manquantes. Toute une aventure ! Au bout, on a une belle récompense avec un joli trou d’eau bleu intense. Les crabes que l’on voit dans les anfractuosités ont de belles couleurs rouge et violet. En remontant la falaise, la vue époustouflante et les murs volcaniques remplis de plantes grasses donnent de bonnes raisons de faire des pauses ce qui est fort appréciable. On retourne à notre voiture, très heureux de notre ballade.

On décide ensuite de se rendre au petit village de Santana avant de rentrer. Cet arrêt rapide nous permet de découvrir les maisons typiques de Madère en forme de A, colorés et avec leur toit de paille.

Jour 2 Forêt de Fanal et Levada de Norte

Notre deuxième jour sur l’île aux fleurs commence par un peu de route avec des côtes à 26 % nous contraignant à repasser en première. C’est quelque chose ! Puis, une fois sur le plateau, on évite notre première vache sur la route. La bas, c’est un peu comme en corse, elles se baladent partout et ne sont pas du tout stressées par les voitures. On adore !

On arrive ensuite à notre premier lieu de rando : la forêt de Fanal. Le chemin nous permet rapidement de voir nos premiers Lauriers Fétides (oui, oui, c’est leur vrais noms ^^). Ce sont des arbres biscornus rempli de mousse. Au cours de notre balade de 5,7 km, on a aussi la chance d’avoir de magnifiques vues sur la vallée de Seixal. Puis, en revenant vers la plaine, on prend plus le temps d’observer les arbres et de déambuler entre ces derniers. Certains sont complétement couchés et on se demande comment ils peuvent être encore en vie. La brume qui s’est invitée à la fête rend l’ambiance très mystique. ça souffle fort et parfois, on n’y voit rien à quelques mètres devant soi. Il faut donc faire attention de ne pas tomber sur des vaches, car elles déambulent en liberté au milieu de ce joli décor. De toutes petites grenouilles se trouvent également à nos pieds.

Ravi par ce début de journée et ayant encore du temps pour explorer, on se lance à la découverte de notre première levada sur 5,2 km. Très connus à Madère, les levada sont des canaux d’irrigation qui parcours toute l’île et passant partout, même au milieu des montagnes. Souvent, il y a juste assez de place pour qu’une personne la longe. Les chemins suivants les canaux sont très nombreux et offre de très belles randonnées. Ces circuits sont souvent plats ce qui en fait des balades de choix, adaptées à tout le monde.

Lorsqu’on commence celle de Norte, on est vite époustouflé par la flore exceptionnelle de l’île ainsi que par les vues sur le pico grande et sur les autres montagnes avoisinantes baignées dans la brume. L’aventure est aussi au rendez-vous, car plusieurs tunnels bas de plafond et assez étroits sont à traverser.

Les lampes frontales jamais en randonnée à Madère, vous n’oublierez !   

Jour 3 Ponta do sol, Pargo do parma, Jardim do mar

Le lendemain, on décide de découvrir les petits villages de la côte sud. On commence par aller à Ponta do sol avec ses maisons colorées et ses jolies vues sur l’océan. On découvre aussi un autre aspect de Madère, qu’en amoureux des animaux on ne pouvait qu’apprécier, il y a des chats partout. Pas farouches pour deux sous, ils se prélassent au soleil et ne sont pas contre des moments câlins entre deux chasses aux lézards.

On enchaîne ensuite avec une vue depuis la pointe de Ponta Do Pargo (tout à l’ouest de l’île) où on décide de pique niquer avant d’aller se balader. Et là, nous avons eu la visite de pas mal de lézards. Attirés par nos sandwichs et vraiment pas farouches, ils nous montaient carrément dessus. Pas à l’aise, je suis allée manger dans la voiture. Je les aime bien, mais pas au point de les laisser m’escalader ^^ Val lui n’a eu aucun problème avec ça et s’est fait plein de copains à écailles ^^

Après ça, on a marché le long de la falaise jusqu’au phare de la pointe qui est vraiment très joli.

Pour continuer, on se rend au Garganta Funda Miradouro. Ce point de vue est connu pour sa cascade qui tombe dans l’océan. A cette époque de l’année elle est très fine. Ca souffle fort et la vue sur la côte escarpée est très, très belle. On apprécie l’endroit.

Pour finir la journée, on va au petit village de Jardim Do Mar. Avec très peu de touristes et ses petites rues toutes colorées et verdoyantes, c’est le village qu’on a le plus pris de plaisir à découvrir. Il y avait encore des petits chats et chiens à grattouiller à la pelle et plein de jolies fleurs le long des allées.

Le soir en rentrant au airbnb, Horacio nous fait goùter ses fraises et ses pitangas. Ce dernier a un goût qui n’est vraiment pas mémorable ^^ Mais le geste est tellement mignon !! Sa fille, quant à elle, nous offre un gâteau à l’orange. On est plus que bien reçu. Bref, encore une bien bonne journée !

Jour 4 Les 25 fontaines et la levada de bica da cana

On se lève tôt ce jour-là, car nous prévoyons de faire la randonnée des 25 fontaines (12, 6 km) qui est très réputée et bondée à partir d’une certaine heure. On arrive donc à 7h50 sur le parking, on est seul et les lumières de début de journée colorent le ciel, on peut commencer ! On descend tout d’abord une grosse portion bitumée pentue, qui on le sait, ne sera pas une partie de plaisir au retour, mais on est plein de motivation et on a hâte de s’en mettre plein les yeux ! (Il n’y a que les bus touristiques qui ont le droit d’emprunter cette route.)

Une fois en bas, on commence à suivre la levada et on fait un petit détour par la cascade de Risco haute de 100 mètres. Seuls, on prend le temps d’en prendre plein les mirettes. C’est, à mon sens, l’un des endroit les plus joli du parcours et il serait donc dommage de ne pas faire ce stop. Puis on reprend la rando classique.

Plus on avance, plus le chemin commence à offrir de jolies vues sur les monts environnants. Les sentiers que nous empruntons sont plus larges et moins intimistes que ceux de notre première levada, mais les arbres se courbant au-dessus de nous donnent une autre ambiance au lieu. C’est très joli aussi. Attention à la tête pour ceux qui sont un peu grands ^^

On continue ensuite à suivre la levada jusqu’aux 25 fontaines et on décide d’aller jusqu’à la source de celle-ci ou il y a une mini grotte. En revenant, on croise de plus en plus de monde, et même des groupes entiers d’une trentaine de personnes. On se félicite alors de s’être levés tôt !

Il n’est que 12h lorsqu’on termine les 25 fontaines et il nous reste encore toute l’après-midi pour profiter. On se lance alors sur une autre randonnée  de 10km pas très loin de la première : celle de la levada da Bica da Cana.

Pas du tout prévu au programme et peu connue, elle est notée dans le top 15 des randos du livre rother alors on est impatients d’en voir plus. Avec peu de relief, le chemin d’abord facile se complexifie en avançant, car on a de moins en moins de place pour mettre nos pieds (avec un joli vide à côté) et le tout est envahi par les ronces. On ressort de là avec pas mal d’égratignures, mais très heureux. Les vues sur les monts en face valent vraiment le coup. On a eu la chance de les voir baignés par le soleil à l’aller et au milieu des nuages au retour. De plus, la végétation est ici plus aride ce qui change des deux autres levada qu’on avait déjà découvertes. La cascade d’une quarantaine de mètres au bout du sentier n’est pas très impressionnante, mais on l’à que pour nous. On ne croise quasiment personne et on se sent libre et heureux.

Au début du sentier, un chat sauvage a sauté juste devant Val et on a croisé plusieurs vaches. Au vu des bouses au sol, elles montent très haut et suivent la levada même là où c’est très étroit. Le guide conseille de juste leur parler pour qu’elles se poussent ^^ On est contents de ne pas avoir eu à expérimenter ça.

Jour 5 Funchal, Cabo Girao, Camara de Lobos

Aujourd’hui, nous décidons d’aller à Funchal qui est la plus grosse ville de Madère. Elle compte à elle seule 40 % de la population de l’île. Notre premier arrêt se fait aux halles. Sur deux étages, on y trouve des fruits et des légumes, des poissons, dont le fameux sabre noir ainsi que beaucoup de fleurs. Les fruits de la passion (pitayas), les mangues ainsi que les bananes sont très variées là-bàs (il y en a des argentées, dorées, rouges.) On ne savait même pas qu’il y avait autant d’espèces possible ! Alors forcément, on a fait pas mal de dégustations. On a bien apprécié ces découvertes culinaires.

Ensuite, on s’est baladé dans la vielle ville. Même si on en fait assez vite le tour, on a bien aimé déambuler dans ces rues et le street art que l’on peut voir sur de très nombreuses portes et murs nous a bien plut. On découvre aussi le fort Sao Tiago qui abrite un très bon restaurant avec vue sur mer où on s’est régalé pour le repas du midi.

On décide ensuite de se rendre à Cabo Girao. C’est le belvédère le plus haut d’Europe juché sur une falaise de 580 m. La vue est assez impressionnante et le sol en verre offre quelques frayeurs si on a peur du vide. De là haut, on voit particulièrement bien les entremêlements entre les maisons et les cultures en terrasses.

Pour finir la journée, on va se balader à Camara de Lobos. C’est un petit village en bord de mer. Lorsqu’on y était, il y avait plein de décorations en lien avec le recyclage, disséminées dans les rues touristiques. Le petit port avec ses bateaux colorés est tout mignon et on n’a encore pu admirer les nuages engloutirent les collines environnantes. C’est vraiment l’un des aspects impressionnant de Madère. 

Le soir, en rentrant, on a encore pu constater la grande gentillesse d’Horacio. En plus d’avoir nettoyé notre chambre, des fruits nous attendaient sur le comptoir de la cuisine. Un amour cet homme !

Jour 6 Ponta de sao Laurenço, Jardin tropical de Monte

Aujourd’hui nous nous lançons à l’assaut de la pointe Est de Madère, celle du Sao Laurenço qui est l’un de nos gros coups de cœur de la semaine. Dès le parking, le paysage est au rendez-vous et ne déçoit pas tout du long de la balade. Le décor est beaucoup plus sec que ce que l’on a pu voir jusqu’à présent. Sur la roche volcanique seule une herbe jaunâtre calcinée est présente. Les abords sont très escarpés et dévoilent les différentes couleurs de la roche (rouge, orange, curry, marron), c’est vraiment très beau à voir !! On n’est vraiment pas déçu. Pour cette marche, comptez environ 8 km.

Ensuite, on se rend au jardin tropical de Monte qui se situe tout en haut de Funchal. Les allées sont toute mimis avec un style japonais et deux petits musées permettent d’observer des sculptures africaines ainsi qu’une collection de pierres.

Jour 7 Caldera Verde et Inferno

Aujourd’hui, c’est réveil matinal pour faire les 1 h de route qui nous sépare de la randonnée des Caldera Verde et Inferno. En chemin, on a le bonheur de voir les belles lumières du matin colorer les îles désertiques au loin, c’est très joli !

Une fois sur place, on se lance ! Au programme peu de dénivelés, mais pas mal de kilomètres (18,5). Au début du parcours des feuilles de hêtres et d’érable tombées au sol, colorées de rouges et de jaunes ainsi que de grands pins habillent le sentier. Ensuite, tout du long, on suit la Levada (dans laquelle on voit plusieurs truites), on croise des ponts, des tunnels et on a de jolies vues sur la montagne qui deviennent de plus en plus qualitatives et escarpées en avançant. On passe aussi devant plusieurs cascades et on se retrouve face aux parois vertigineuses des caldeiras. Bref, c’est très beau et ça surpasse de loin (pour nous) la Levada des 25 fontaines qui est pourtant plus renommée.

Le passage parfois très étroit donne des situations comiques quand il s’agit de se croiser. Je crois qu’on n’a jamais été aussi proches physiquement de randonneurs qu’on ne connaissait pas ^^ Si vous êtes grand, faites attention à votre tête. Val s’est par exemple cogné la sienne dans les plafonds des tunnels parce qu’il était concentré sur les nombreuses roches et racines qui sortent du sol dans le noir.

Jour 8 Musee 3D fun art et Levada Do Rei

La veille, on a profité d’une après-midi plage afin de se reposer et d’être en forme pour la randonnée du Pico Ariero vers le Pico Ruivo que l’on attendait avec impatience (et que l’on a plusieurs fois repoussé en raison de ma douleur au pied). On se lève donc à 5h du matin plein d’enthousiasme et fin prêts. On a vu sur Google météo qu’il est censé pleuvoir, mais comme ils annoncent déjà ça depuis 4 jours et que ça n’a jamais été le cas, on a espoir ! On part donc de nuit, et on voit peu de nuages cool ! Bon ça, c’était avant de grimper et de prendre de l’altitude. Plus on monte plus il se met à pleuvoir et plus il y a du brouillard au-delà duquel on ne voit pas à 3 m. C’est mal barré ! On attend un peu, mais il faut se rendre à l’évidence les conditions sont trop mauvaises, il faut renoncer.

Ayant quand même envie de faire quelque chose de notre journée, je tombe sur un musée à Funchal, dont le concept à l’air sympa, le 3D fun art muséum. Il s’agit de plein de tableaux trompe l’œil dans lesquels on peut se mettre en scène. On s’est pris au jeu et on a bien rigolé !

Comme il est encore tôt et au vu du grand soleil à Funchal et de ce qu’annonce la météo (pas de pluie avant 16h30, et il était 11h30) on décide de tenter notre chance et d’aller faire une rando plus petite de 2 h nous amenant direct au Pico Ruivo. Mais là encore plus on monte plus on retrouve les conditions météo du matin. On change donc encore d’idée et on décide de faire la Levada Do Rei recommandée par le Rother. Dès qu’on commence le chemin, il se met à pleuvoir. Cela permet de découvrir la flore sous un autre jour. ça sent très bon autour de nous ! Des eucalyptus bordent aussi parfois le sentier et libèrent avec la pluie des odeurs familières. Souvenir d’Australie quand tu nous
tiens ! Au bout du chemin, on arrive à une jolie petite cascade. Cette sympathique promenade se fait en 11km.

Jour 9 Snorkeling

Pour notre dernier jour, on décide de faire un peu de snorkeling et ça tombe bien, une compagnie se trouve pas loin de notre logement. On est étonnés de toutes les espèces de poissons colorés que l’on peut observer tout en restant en Europe ! On voit aussi des sèches et des poissons longiformes. Bref, on est très contents de cette excursion !

Il ne nous reste maintenant plus qu’à refaire nos valises et à repenser à tout ce que cette île a pu nous offrir.

Si on veut résumer Madère, on peut dire que c’est un concentré de paysages variés à couper le souffle, un paradis des randonneurs et des amoureux de la nature en général. C’est aussi plein de petits villages côtiers authentiques avec des gens très accueillants et de belles découvertes culinaires. C’est un endroit qui nous a étonné, dans lequel on s’est émerveillés et amusés.

On espère que cet article vous aura plu. Belle journée à tous !

Clem et Val

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