Une fois la voiture réparée, nous avons repris la route. Voici la suite et fin de nos aventures en Tasmanie.

Mount Field National Park

Jour 1 : Tall Trees et Three Falls

Nous avons passé deux jours dans ce parc national. Le premier, nous avons fait la Three Falls circuit (qui te permet de voir la Russel falls, la Horseshoe falls et la Lady Barron Falls) ainsi que la Tall Trees walk. Ayant déjà vu pas mal de cascades (même si c’est toujours un bonheur d’en voir) ce sont surtout les arbres qui nous ont marqués ce jour-là. Les eucalyptus présents dans ce parc sont les arbres les plus grands du monde après ceux de la Séquoia Valley. On a passé notre temps, la tête en l’air ayant même parfois mal au cou tellement certains d’entre eux étaient grands. Le plus grand faisait 98 mètres de haut et datait des années 1600 rien que ça !
Des fois, les arbres grinçaient et ça ressemblait presque à un grognement. Au début, on s’est même demandé s’il n’y avait pas un animal ^^ Impressionnant !

Jour 2 : Tarn Shelf Circuit

Le lendemain, nous avons fait l’une des randonnées alpines du parc : la Tarn Shelf Circuit qui fait une quinzaine de kilomètres.
Nous l’avons beaucoup aimé parce qu’elle permet de voir beaucoup de paysages différents en peu de temps. En effet, en 6H30, nous avons vu pas moins de six lacs différents ainsi que des montagnes (et même un peu de neige !!! On aura vu de la neige en Australie !!) et nous sommes parfois passés en forêt.
Les petits cabanons qui permettent aux randonneurs de faire des pauses étaient souvent situés proches ou au bord des lacs et donnaient un charme fou aux lieux.
À un endroit, on marche sur une passerelle et il y a plein d’arbres blancs morts autour de nous. Drôle de décor !
Bref, c’est une rando qui nous a marqués et qui était super chouette même si on en a un peu bavé ^^

Gordon Dam

Le lendemain, accompagné d’un ami qui nous a rejoint la veille au soir, nous nous dirigeons à l’ouest (même si peu de gens visitent cet endroit) car nous sommes intrigués par tous les lacs que nous voyons sur le plan. En chemin, on s’arrête à une petite grotte : la Junee cave puis nous reprenons la route au milieu des montagnes et des lacs pour aller jusqu’au barrage du Gordon. Le temps n’est pas trop avec nous, il pleut et les nuages passent entre les montagnes, mais cela donne un côté mystérieux, presque mystique aux paysages qu’on voit défiler.
Une fois arrivée au barrage, on sort armés de nos K-way et on fait bien. C’est comme ça, que tu te retrouves en Australie, au bout d’une route de 80 km où il n’y a rien d’autre que ce barrage dans ce cadre mystérieux à crier «Écho » et à te prendre de la pluie et neige mêlées dans la tête. C’était assez euphorique !

Franklin Gordon River National Park

Le jour suivant, toujours accompagné de notre ami, nous revenons plus à l’est et commençons à découvrir (malgré le mauvais temps) le Franklin Gordon National Park. On fait trois balades différentes en commençant par découvrir la Nelson Falls. Une marche rapide nous amène jusqu’à cette belle cascade. Le bois est enchanteur avec de la mousse et du lichen partout.
On enchaîne ensuite par Donaghys Hill wilderness lookout walk (quel nom !) qui nous donne une vue sur les montagnes environnantes et sur la plaine en dessous de nous. Les nuages avancent à toute allure entre les monts et nous donnent l’impression d’être comme dans un film.
On s’arrête ensuite, en vitesse, au départ de la Frenchmans Cap walk (une randonnée de plusieurs jours) juste pour passer sur le pont de singe à cinq minutes du départ. On s’amuse comme des enfants !
Pour finir, on fait la Franklin river nature trail. Dans cet endroit, on se sent dans un monde à part, calme. Il y a de la mousse partout, beaucoup de mousse et on entend le bruit de la rivière constamment en fond sonore.
Le soir, on dort en face d’un hôtel. On y rentre pour aller boire un verre et pour se mettre au chaud. Et là, bonheur, il y a tout ce qu’il faut : une grande cheminée avec un bon feu autour de laquelle on se réchauffe en discutant ainsi qu’un billard pour faire des parties avec notre ami. Parfait !

Lake Saint Clair National Park
Shadow Lake

Le lendemain, nous entamons seuls une nouvelle randonnée, car notre ami a dû partir pour son travail. On se lance sur la Shadow lake circuit. Après un bon moment en forêt, on arrive enfin face à un joli lac avec des montagnes derrière.
Une famille assise non loin pour pique-niquer nous annonce avoir vu un platypus (ornithorynque) pas moins de cinq minutes avant notre venue. On passe donc tout notre repas à scruter l’eau à la recherche de ce petit animal atypique. Mais c’est un petit farceur et il ne refera pas surface en notre présence. Tant pis, une prochaine fois peut-être !
On pousse ensuite notre route jusqu’au Forgotten lake, avec raison, car c’était la plus belle partie de la randonnée. Lors de notre descente pour retourner jusqu’au parking, nous avons croisé trois échidnés peu farouches qui restent en plein milieu du chemin, sans paniquer quand on passe à coté d’eux.
PS : comme il faisait encore frais, j’avais mis mes gants mais Val n’en ayant pas, il a inventé une nouvelle mode au style inimitable : les chaussettes gants !

Le soir, nous avons dormi face à un lac où il y avait de vielles souches d’arbres. Trop sympa.

Horsetail Falls et Horgath Falls

On continue notre chemin et on roule pas mal afin de nous rapprocher du coin de la Montezuma falls. En chemin, on passe non loin de Queenstone et on voit un panneau indiquant la Horsetail falls. On s’arrête pour faire cette petite balade sympathique.
Puis, on reprend la voiture et on enchaîne avec la Hogarth falls. Le chemin est facile. À l’aller, on croise un tiger snake mais ce qui nous a le plus marqué, c’est la couleur rougeatre de l’eau.
Au retour, Val voit des bulles puis un grand cercle dans l’eau et là, il m’appelle : c’est un platypus ! Enfin ! On est tout excités, mais on se fait discrets et silencieux pour ne pas le déranger et le faire fuir. Ce petit loulou alterné entre des fouilles dans la vase au fond de l’eau et des remontées rapides en surface. Une famille d’Australien est alors arrivée et ils l’ont observé avec nous. La maman qui avait déjà voyagé dans toute l’Australie nous a dit que c’était seulement la deuxième fois de sa vie qu’elle réussissait à en voir un. Nous avons donc été chanceux.

Le soir, on profite d’un joli coucher de soleil sur le lac de notre free camp.

Montezuma Falls

Le chemin que l’on parcourt pour atteindre la cascade était à l’origine un ancien chemin de fer. On voit encore des vestiges de cette époque avec des passerelles en bois recouvertes aujourd’hui par un beau paquet de mousse.
Même si le chemin pour arriver à notre but final nous paraît un peu long, on est heureux de voir cette cascade de 104 mètres de haut ainsi que le long pont de singe situé au-dessus du vide non loin de là.
À un moment, on entend des tam-tams et une femme qui chante. On se rend compte que c’est un homme et une femme qui semble être au milieu d’une cérémonie ou d’un rite. On décide de continuer notre chemin et de ne pas les déranger même si cette scène nous a beaucoup intrigués et questionnés !

Cradle Mountain National Park

Jour 1 : Crater Lake

Enfin, le moment tant attendu est arrivé ! Nous sommes enfin dans l’un des endroits naturels qui fait le plus rêver lorsqu’on parle de la Tasmanie : le Cradle Mountain National Park.
Pour commencer notre exploration, nous entamons une randonnée autour de Crater Lake (on monte par l’Overtrack et on redescend par le Horse track). Les points de vue sont beaux et mystérieux, avec pas mal de brume. Plus on avance, plus le sommet se dévoile à nos yeux et nous appel. On aurait envie d’y monter tout de suite, mais la couleur du ciel, les prévisions météo et le bruit de tonnerre qui ne tarde pas à faire son apparition nous en dissuadent.
On adore la deuxième partie de randonnée qui est beaucoup moins fréquentée que la précédente. On se dépêche ensuite de redescendre, car le tonnerre se rapproche et le ciel s’obscurcit de plus en plus. Quelle sensation de voir les conditions météo changées aussi rapidement ! En effet, une fois dans la plaine, on a le droit au soleil et à la chaleur. Quel contraste !
Les wombats sont aussi de sortie !
Le soir, nous avons rencontré un couple de Français avec qui nous avons parlé pendant des heures, à refaire le monde. C’était super sympa !

Jour 2 : Cradle Summit

Après un jour de pause dû au mauvais temps, on peut enfin repartir à la découverte de Cradle et surtout, on se lance à l’ascension de son sommet ! Dès le début, nous avons de très jolies vues sur Dove lake et sur la montagne avec un joli ciel bleu en fond. On est content, car on aura vu Cradle sous différentes conditions météo qui change complètement le paysage.
Nous arrivons de nouveau en face du sommet et cette fois, on peut y aller ! C’est parti ! À un peu plus de la moitié du chemin, le sentier se transforme en escalade. On s’accroche, on pousse et on se tracte pour passer de rocher en rocher.
Une fois arrivé à ce qui ressemble au sommet, on se rend compte que l’escalade continue pour atteindre un autre pic, qui cette fois, est le bon. Cette montagne est pleine de surprises !
Puis, on arrive enfin en haut. Et on est super heureux. Le paysage est magnifique et on est fier de nous. On en profite à fond avant d’entamer le chemin de la redescente qui passe au-dessus de Dove lake puis le longe.
Notre état d’esprit à la fin de la journée : on a les jambes qui tremblent, mais on se sent bien, extrêmement bien !

Leven Canyon

Ce canyon est impressionnant et le bruit de la rivière, qui nous semble si petite en bas, est super fort !

The Nut

The Nut est une sorte de gros rocher carré qui surplombe les alentour, qui a des pentes bien raides et qui donne de très belles vues sur les paysages côtiers qui l’entourent.
La montée est si raide qu’on alterne entre marche normale et marche à l’envers. Les gens devant nous (enfin non derrière nous en fait) font la même chose ce qui est assez comique. On se retrouve à former une petite file qui marche en marche arrière.

Edge of the World

Ce qui nous a marqué à Edge of the World, ce sont les gros rondins d’arbres charriés par la mer et ayant atterri sur les rochers. La météo ne doit pas toujours être clémente ici. D’ailleurs, nous apprenons que les Aborigènes construisaient des campements plus solides et plus permanents qu’ailleurs pour justement se protéger des éléments.

Dip Falls et Big tree

C’est la première fois qu’on voit des roches de cette forme au niveau d’une cascade. On trouve le résultat très joli.

Non loin de la cascade, il y a un Big Tree. Il fait 16 mètres de diamètre et en impose !

Rocky Cape National Park

Dans ce parc national, on peut avoir une jolie vue depuis le phare. Les roches grises et orangées nous rappellent la Bay of Fires.
Ensuite, nous sommes allés près d’une ancienne grotte aborigène (on la voit de loin, car ce site est sacré pour les Aborigènes). Depuis notre plateforme d’observation, on en apprend plus sur le peuple qui vivait là. Une légende raconte l’histoire de deux frères et de leur sœur qui devait s’occupaient de l’un des jeunes enfants du groupe en attendant le retour des adultes. Préférant vaquer à d’autres occupations, ils n’ont pas fait attention au petit qui s’est éloigné et qui s’est noyé. Quand les adultes sont revenues et ont compris ce qui s’était passé, ils ont pris la décision de bannir les frères et la sœur et de leur interdire de se revoir tous les trois. Aujourd’hui, on peut toujours les voir attendre, car ce sont les trois caps : le cap Wynward, Rocky et The Nut.
Nous sommes ensuite descendus sur la plage où l’on a pu voir des coquillages à foison, des étoiles de mer vertes ainsi que des roches de couleurs très contrastées.

Alum Cliff

Pour nous rendre jusqu’au point de vue, on marche en forêt. À un endroit, pleins de petits papillons noirs s’envolent sur notre passage. C’est trop beau.
Puis on arrive en vue du canyon qui nous rappelle beaucoup le Leven canyon en un peu plus à pic.

Meander Falls

Les panneaux en bordurent du départ de la rando indiquent 7,5km pour 4,5 à 6h de marche ce qui nous indique que ça va bien grimper. Et en effet, les gambettes se mettent vite à chauffer !
En chemin, on passe devant de jolis bassins d’eau. Puis, on continue d’avancer en se rapprochant de plus en plus du sommet de la montagne que l’on voit apparaître au milieu des branches des arbres.
Une fois arriver au niveau de la cascade (ou je descends seule), je me rends compte que celle-ci est presque à sec. C’est moins qu’un filet d’eau. Par contre, elle doit être impressionnante à la fonte des glaces ! Le bassin au bas de celle-ci réverbère les arbres que j’ai en face de moi.
En remontant, je ne vois pas Val et remonte trop par rapport au chemin qui n’est pas très visible. Cette erreur me permet de tomber par hasard, sur une jolie vue sur la vallée. Jolie surprise ! Je prends une photo avant de le rejoindre et d’entamer la descente.

Pine Lake

Ce qui nous amène à faire une petite balade près du lac le plus haut de Tasmanie, ce sont les pins qui vivent sur ces bords. Les pencil pine ne vivent qu’en Tasmanie et, adaptés aux températures froides (ils étaient très bien adaptés aux températures de l’ère glaciaire) ils supportent mal le réchauffement. Ces pins si particuliers dont certains ont plus de 1000 ans sont en voie d’extinction.

Liffey Falls

La balade qui nous amène jusqu’à Liffey falls est facile et nous permet de voir plusieurs cascades. On est fan et c’est une belle façon de clôturer nos aventures en Tasmanie.

On a vraiment beaucoup aimé la Tasmanie. C’est une région magnifique avec beaucoup de belles randonnées. Être là-bas nous a permis d’être protégés pendant toute la période ou les feux ont fait rage dans le New South Wales et dans le Victoria.
Maintenant, nous reprenons le bateau pour partir vers l’ouest de l’Australie.
On vous fait des bisous, passez une belle journée !

Clem et Val

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